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Matthieu 28:19; Matthieu 28:20b; Marc 2:7 - Trinité ?

Hebrew Yahveh

 

Sauf précision, tous les passages tirés des Saintes Écritures sont extraits de la Version Ostervald révisée édition de 1996.

 

Matthieu 28:19

« Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Version Ostervald).

 

Eusèbe de Césarée, surnommé par certain « Père de l'histoire ecclésiastique », fut un auteur prolifique qui vécut aux environs de 265 à 340 de notre ère. L'un de ses ouvrages les plus reconnus est son Histoire Ecclésiastique, un récit qui relate l'histoire de l'Église de ses débuts apostoliques jusqu'à une période qui est celle d'Eusèbe de Césarée.  Il s'agit encore aujourd'hui de la principale référence concernant l'histoire de l'Église sur cette période. Eusèbe cite de nombreux versets bibliques dans ses écrits, Matthieu 28:19 est l'un de ceux-ci. Il ne cite jamais ce verset tel qu'il apparaît désormais dans nos versions contemporaines de la Bible, mais il termine toujours le verset par les mots suivants : « en mon nom ». Un exemple de ceci se trouve dans le Livre III de son Histoire Ecclésiastiqueau Chapitre 5 et à la Section 2 décrivant la persécution des leaders juifs à l'encontre de l'église apostolique.

 

Le reste des apôtres fut aussi l'objet de mille machinations dans le but de les mettre à mort. Chassés de la Judée, ils entreprirent d'aller dans toutes les nations, pour enseigner et prêcher avec la puissance du Christ qui leur avait dit : « Allez enseignez toutes les nations en mon nom. » (Traduction d’Émile Grapin,  1905).

 

De nouveau, il cite Matthieu 28:19 de la même manière dans son ouvrage Harangue à la louange de l'Empereur Constantin.

 

quel Roi ou quel Prince, quel Philosophe, ou quel Législateur, quel Prophète, soit Grec ou Barbare, a jamais acquis un si absolu pouvoir, et une si haute réputation, que de faire publier ses louanges durant la vie, par la bouche de tous les peuples ? Notre Sauveur a sans doute eu seul cet avantage, lors qu'après avoir vaincu la mort, il a dit à ses Disciples : « Allez enseigner toutes les nations en mon nom » (Traduction de Louis Cousin, 1686. Chapitre 16, section 8).

 

Les notes et commentaires qui accompagnent la Bible de Jérusalem vont en ce sens lorsqu'il est affirmé ce qui suit concernant la formule dite baptismale « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».

 

Il est possible que cette formule se ressente, dans sa précision, de l'usage liturgique établi plus tard dans la communauté primitive. On sait que les Actes parlent de baptiser « au nom de Jésus », cf. Ac 1 5+, 2 38+. Plus tard on aura explicité le rattachement du baptisé aux trois personnes de la Trinité.

 

Ainsi, cela laisse à penser que la formule baptismale trinitaire ne se trouve pas dans le manuscrit original tel qu'il fut écrit par Matthieu. Eusèbe qui se trouvait au concile de Nicée et qui était impliqué dans le débat qui visant à déterminer si le Christ était Dieu ou une créature de Dieu, n'a jamais fait usage de la formule trinitaire, mais à toujours cité le passage avec les mots suivants: « en mon nom ». Certainement que cette formule trinitaire aurait été utilisé dans ce débat si elle avait effectivement existée. Ainsi, il semble évident que les manuscrits les plus anciens contenaient ce verset tel que l'utilise Eusèbe et que la formule baptismale que l'on connaît maintenant fut ajoutée afin de refléter la compréhension qu'avaient de ce verset et de Dieu les trinitaires.

 

Si Matthieu 28:19 telle que nous le trouvons maintenant était réellement ce que l'on lisait dans le manuscrit original, rien ne justifie alors la désobéissance des apôtres qui ne sont pas une seule fois rapportés avoir utilisé cette formule baptismale. Tous les récits de baptême que nous avons dans les écrits apostoliques démontrent que les nouveaux baptisés l'étaient au nom du Seigneur Jésus Christ, ce qui corrobore les citations faites par Eusèbe de Matthieu 28:19. Ainsi, le « nom de Jésus Christ », avec tout ce qu'il représente est l'élément par lequel les premiers disciples étaient figurativement baptisés. « au nom de Jésus-Christ » (Actes 2:38). « au nom du Seigneur Jésus » (Actes 8:16). «au nom du Seigneur » (Actes 10:48). « au nom du Seigneur Jésus » (Actes 19:5). Il n'y a nulle raison pour que les apôtres aient désobéi à ce qui leur fut commandé par le Christ ressuscité. Il est évident que Christ demanda que le baptême se fasse en son nom, et c'est ce que fit l'église apostolique.

 

Même si, à l'encontre de toute probabilité, il était fait mention du Père, du Fils et du Saint-Esprit dans le manuscrit original, cela ne suffit pas à justifier la doctrine trinitaire. La doctrine de la Trinité affirme que le Père, le Fils et le « Saint-Esprit » forment tous ensemble « un seul Dieu ». Ce verset, dans sa version tardive, fait référence aux trois mais ne fait nullement allusion au fait qu'ils forment « un Dieu ». Dans ce verset sont mentionnés Dieu, le Père, le Seigneur Jésus Christ et la puissance du Saint Esprit. Il est évident que ces trois « entités » ne forment ainsi pas « un seul Dieu ». Il n'y a nul passage biblique qui permette d'affirmer que Dieu ait ou soit trois personnes, trois agents, trois êtres, trois Dieux, trois esprits, trois substances, trois modes, trois fonctions, trois divinités, trois esprits infinis, trois « quoi que ce soit » d'une quelconque façon.  

 

Il est parfois affirmé qu'afin d'être baptisé cela doit nécessairement s'accomplir au nom de Dieu, mais ceci contredit de fait les Écritures puisse qu'il est affirmé des Israelites « qu’ils ont tous été baptisés en Moïse » (1 Corinthiens 10:2).

Certains affirme également que le Père, le Fils et le Saint Esprit ont « un nom », ainsi ils devraient être un. L'un des éléments centraux de la doctrine trinitaire consiste a ne pas « confondre les Personnes » (Symbole d’Athanase), et de fait, ce serait confondre les personnes que de toutes les appeler par un seul « nom », d'autant qu'un tel « nom » ne se trouve nul part dans les Écritures (le terme « Dieu » n'est pas un nom). Si ce verset devait être accepté comme confirmant la doctrine trinitaire et comme mentionnant les trois « personnes » de la Trinité, on devrait alors lire « noms ». Il y a une bien meilleure raison pour laquelle « nom » est au singulier dans ce cas.

 

Une étude de la culture et du langage associés aux écrits bibliques démontre que le terme « nom » signifie de fait « autorité ». Les exemples sont nombreux, en voici quelques-uns. Deutéronome 18:5 et 7 parle de servir au « nom » (autorité) de l'Éternel. Deutéronome 18:22 parle de prophétisé au « nom » (autorité) de l'Éternel. En 1 Samuel 17:45, David se battit contre Goliath au « nom » (autorité) de l'Éternel. Il ne s'agit que d'un échantillon de ce que l'on peut trouver dans la Bible, mais ces passages sont très clairs. Si les versions que l'on connaît de Matthieu 28:19 sont authentiques (ce pour quoi le doute est permis comme nous l'avons vu auparavant), il ne s'agit de toute évidence toujours pas d'une preuve suffisante pour justifier la doctrine trinitaire. Cela démontrerait plutôt l'importance des trois: le Père qui est Dieu, le Fils (qui en reçoit l'autorité de Dieu [Matthieu 28:18]) et du Saint Esprit, qui est un don de Dieu pour les croyants.

 

À la lecture du livre de Matthieu, nous constatons que nulle présentation de la doctrine de la Trinité n'y ait faite. Certains trinitaires d'importance doutent même que les apôtres aient eu connaissance de la doctrine de la Trinité avant qu'ils n'aient reçu le don du Saint Esprit. Quoiqu'il en soit, il serait étrange que Jésus Christ ait introduit l'idée d'une Trinité dans l'avant-dernier verset du livre de Matthieu, et ceci sans qu'il n'en ait jamais été fait mention auparavant.

 

Matthieu 28:20b

« voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Version Ostervald).

 

De façon occasionnelle, ce verset est utilisé pour tenter de soutenir la doctrine trinitaire, certains affirmant que Jésus ne pourrait être avec l'Église jusqu'à la fin du monde si et seulement si il est Dieu. Néanmoins, il s'agit d'une supposition erronée et qui ne se trouve nulle part dans les Écritures. A la lecture de la Bible nous apprenons qu'il y a une portée spirituelle à l'expression « avec nous », qui dépasse la notion d'une présence purement physique. Nous devons être attentifs à ne pas sous-estimer la puissance et l'autorité que Dieu donna à Christ lorsqu'il le plaça à Sa droite et lui donna un nom qui est au dessus de tout autre. En Matthieu 28 :18, le Messie déclare que « toute puissance » lui a été donnée. Dieu donna à Christ toute autorité et fit de Christ la tête de l'Église, ainsi il est logique de conclure que Dieu donna à Christ le moyen de maintenir un contact spirituel avec l'Église.

 

Marc 2:7

« Pourquoi cet homme prononce-t-il ainsi des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés que Dieu seul? » (Version Ostervald).

 

En plusieurs occasions, Jésus Christ a remis en question les doctrines erronées des pharisiens. Marc 2:7 nous fait le récit d'une telle intervention de Christ. Il n'y a pas un seul verset dans la Bible qui affirme que « seul Dieu puisse pardonner les péchés ». Cette idée est le résultat de leurs propres traditions. Dieu accorde le pouvoir de pardonner les péchés à qui Il veut. Il accorda cette autorité au Fils et, plus tard, aux apôtres. En Jean 20:23, Jésus leur dit: « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ». Si la compréhension qu'en avaient les pharisiens était exacte, et que seul Dieu pouvait pardonner les péchés, alors Dieu, Jésus et les apôtres seraient tous Dieu, puisque tous ils ont/eurent la capacité et l'autorité suffisante pour pardonner les péchés. 

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